Économie

Focus sur les perspectives de développement de la finance participative

Casablanca – Les perspectives de développement de la finance participative au Maroc, particulièrement après le lancement de l’assurance Takaful, ont été au centre d’un webinaire tenu à l’initiative de la Chambre de commerce britannique pour le Maroc (BritCham).

Intervenant lors de cette rencontre sous le thème “Finance Participative au Maroc Après Takaful, à quoi s’attendre ?”, l’expert en Finance Participative et Président de l’Académie de la finance participative (APAF), Abderrahmane Lahlou, a cité, parmi les perspectives de développement de la finance participative au Maroc et les axes d’innovation, l’intégration des outils modernes des Fintechs pour améliorer l’efficacité de la prestation bancaire et son attractivité pour les clients, surtout avec leur capacité de valoriser la prestation bancaire et le service de la clientèle.

Et de souligner la nécessité de l’intégration des trois dimensions environnementales, sociales et de gouvernance (ESG), expliquant qu’à l’ère du développement durable, les banques participatives dans leurs financements et les sociétés de Takaful pour leurs placements doivent anticiper la considération de l’impact environnemental et de développement durable.

En outre, il a mis en avant l’importance que peut jouer la diversification du portefeuille de financement en intensifiant la tendance au financement Corporate par le biais de la Mourabaha immobilière, la Mourabaha Équipements et la Mourabaha matières premières, ainsi que de contrats Salam qui fournissent de la trésorerie à l’entreprise cliente.

Pour sa part, le Chef de service Veille et Normalisation à l’Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS), Aissam El Achiki, s’est arrêté sur les perspectives en termes de production, notamment l’investissement Takaful, une cible qui peut être considérée prioritaire dans les prochaines mois et les contrats en unités de compte qui viennent rejoindre l’esprit de l’épargne et où la prise de risque est supportée par l’assuré et l’entreprise qui est gestionnaire.

Concernant les perspectives en termes d’accompagnement, il a relevé le rôle de l’ACAPS pour l’élaboration d’autres produits types, fluidifier les relations avec le Conseil supérieur des Oulémas (CSO) et atteindre les objectifs dans les meilleurs délais, mettant en exergue les efforts fournis en matière de contribution à l’éducation financière pour notamment rapprocher ces modèles aux citoyens et expliquer les différences fondamentales.

De son côté, le responsable du service études et relations avec les instances de la finance participative à la Direction supervision bancaire à Bank Al-Maghrib, Mohammed Zougari Laghrari a souligné que les prochaines étapes en termes de développement d’instruments de refinancement sont tributaires du développement des autres composantes sectorielles, notamment les assurances, les sukuks, les OPCVM et le marché actions.

Par ailleurs, il a relevé que les instruments et les mécanismes de refinancement et de gestion de liquidité ont été mis à disposition des banques participatives depuis la constitution de cet écosystème, notant que ces instruments sont liés au développement des autres secteurs des compartiments de l’écosystème de la finance participative et des avis du CSO.

Le Directeur de Projets Taawouniyate Taamine Takafuli de la Mutuelle Agricole Marocaine D’Assurances (MAMDA)-Mutuelle centrale marocaine d’assurances (MCMA), Khalid Boussaid, a, quant à lui, fait savoir que Taawouniyate Taamine Takafuli est la filiale de la MCMA et de la Banque centrale populaire (BCP) qui a obtenu son agrément pour effectuer des opérations d’assurances Takaful.

Il s’agit d’une entité spécialisée dans l’assurance participative opérant selon le mode de fonctionnement Takaful et l’ensemble de ses produits et services sont conformes aux avis du CSO, a-t-il précisé.

Par ailleurs, il a noté que dans sa stratégie figure le développement des produits bankatakaful (décès-invalidité, multi risques bâtiments MRB et épargne/investissement), le développement digital qui se veut un moyen permettant de commercialiser les produits Takaful, la démultiplication des canaux de distribution et le développement microtakaful (microfinance).

Créée en 1923, la Chambre de commerce britannique pour le Maroc est une association de droit marocain à but non lucratif regroupant des entreprises adhérentes opérant dans tous les secteurs d’activités.

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