
Une hausse vertigineuse s’empare des tarifs des carburants, dépassant les 12 dirhams le litre pour le diesel chez la plupart des distributeurs en ce mardi 8 août.
Alors que le printemps avait apporté une légère accalmie, l’été réveille les inquiétudes avec une nouvelle poussée des tarifs des carburants, probablement sous l’influence de la hausse des cours du pétrole. Tandis que le prix de l’essence demeure inchangé, le gazole fait un bond en avant, franchissant les 12 dirhams le litre chez la plupart des distributeurs en ce mardi 8 août.
Les compteurs s’emballent : les tarifs du gazole ce matin se situent entre 12,20 et 12,24 dirhams selon le distributeur. Pendant ce temps, le prix de l’essence sans plomb, lui, prend son envole à 14,42 dh, parvenant par moments jusqu’à 14,50 dirhams.
En pleine période estivale, les conducteurs sont confrontés à des tarifs qui font un retour en force, n’ayant pas été observés depuis des mois. Le pire est à venir : cette flambée risque de n’être que le début, car les cours du pétrole sont en pleine ascension sur les marchés. Actuellement, ils frôlent leurs plus hauts niveaux depuis trois mois, dans un contexte où l’Arabie Saoudite et la Russie ont décidé de réduire volontairement leur production pour soutenir les prix.
Si fin juin, le baril de brent de la mer du nord s’échangeait en moyenne autour de 75 dollars, il a désormais atteint la marque des 85 dollars. Entre le début de juillet et le début d’août, les tarifs du brut ont continuellement progressé, avec le brent en hausse d’environ 12 % et le baril de West Texas intermediate (WTI) qui a gagné près de 15 %, dans un contexte de marché de plus en plus tendu.
Pas moins de neuf pays membres de l’OPEP+ (l’organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés), dont Ryad et Moscou qui tiennent les rênes, ont adopté depuis mai des mesures de réduction de production volontaire, equivalent à un total de 1,6 million de barils par jour, et ce jusqu’en 2024.
Au mois de juin, l’Arabie Saoudite avait déclaré une réduction de production volontaire supplémentaire d’un million de barils par jour pour juillet. Cette mesure a été prolongée à deux reprises, en août et désormais en septembre. Emboîtant le pas, la Russie a annoncé une diminution de ses exportations de brut, de 500 000 barils par jour en août, et de 300 000 barils en septembre.