Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du développement Rural et des Eaux et Forêts, Mohamed Sadiki, a lancé, mardi à Figuig, le programme national de réduction de l’impact du déficit pluviométrique au titre de l’année 2023.
D’une enveloppe d’environ 10 milliards de dirhams (MMDH), ce programme a été mis en place par le gouvernement en application des hautes directives royales, en soutien aux agriculteurs, pour réduire l’impact de la sécheresse et des effets de conjoncture. Il vise la protection du cheptel, la protection du capital végétal et le maintien des équilibres dans le milieu rural.
Dans la commune Bni Guil, le ministre, accompagné du gouverneur de la province de Figuig, Mohamed Darham et du président du conseil provincial, Hussein Saadaoui, a pris connaissance de l’état d’avancement du programme régional et provincial de réduction de l’impact du déficit pluviométrique au titre de l’année 2023 et donné le coup d’envoi à l’opération de distribution de l’orge subventionné au niveau du centre de relai de Bouarfa.
Au niveau régional, au titre de 2023, près de 1,2 million de quintaux d’orge subventionnée et 45.200 quintaux d’aliments composés ont été alloués au profit des éleveurs.
Le programme régional comporte 6 axes, portant sur la distribution d’orge subventionné et d’aliments composés subventionnés, la santé animale, l’abreuvement du cheptel, l’aménagement des petits et moyens périmètres irrigués et l’aménagement des parcours.
Dans la même commune, M. Sadiki s’est enquis de l’état d’avancement du plan agricole de la stratégie Génération Green à l’échelle de la province de Figuig.
Ce plan est composé de plusieurs programmes et projets qui tiennent compte des contraintes et potentialités de la province, portant sur la pérennisation de la dynamique de développement agricole, en accordant la priorité à l’élément humain, à travers notamment l’appui et l’accompagnement des jeunes et des organisations agricoles.
En déclinaison des 8 axes de la stratégie Génération Green, le plan agricole provincial prévoit la couverture sociale pour 100% des agriculteurs et l’assurance agricole de 4800 ha à l’horizon 2030. Il devrait permettre l’émergence d’une nouvelle génération de jeunes entrepreneurs agricoles, à travers notamment la création de 153 coopératives et sociétés de service au profit de 970 jeunes bénéficiaires avec un investissement de de 101 millions de dirhams, la formation de 600 jeunes lauréats du centre de formation agricole de Figuig et l’accompagnement de 360 coopératives agricoles.
Il permettra également la valorisation des filières de production agricole végétale et animale, la réhabilitation d’un marché de bétail, la réhabilitation et la modernisation d’un abattoir, l’irrigation de 2350 ha par l’énergie solaire et la mise en place d’un programme de développement des parcours pour un investissement de 101 millions de dirhams.
Le ministre a également pris connaissance du programme de développement des parcours dans les communes relevant de la province de Figuig pour la période 2020-2030.
D’un coût total de 101 millions de dirhams, il bénéficiera à 412 organisations professionnelles de la province de Figuig. Il porte sur la réhabilitation des réserves sur une superficie de 250.000 ha, la plantation des arbustes fourragers sur une superficie de 8154 ha, l’aménagement et l’équipement de 18 points d’eau, la réalisation de 28 Km de pistes agricoles et la distribution de 24 citernes tractées.
A cette occasion, le ministre a donné le coup d’envoi pour la création et l’équipement du point d’eau Hassi Laaricha équipé en système de pompage solaire. D’un investissement de 1,2 millions de Dirhams, ce point d’eau profitera à 50 éleveurs de la Commune de Beni Guil.
M. Saidiki a aussi présidé la signature d’une convention de partenariat entre le ministère de l’Agriculture, de la Pêche Maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, la province de Figuig et le conseil communal de Beni Guil pour la construction et l’équipement d’un abattoir moderne des viandes rouges à Bouarfa.
L’objectif du projet est de promouvoir et de moderniser le secteur de l’élevage selon une approche intégrée, améliorer les conditions d’hygiène et sanitaires pour l’abattage afin de maintenir la qualité des produits, valoriser les produits des viandes rouges et les commercialiser aux niveaux provincial, régional et national, améliorer le revenu des éleveurs et créer des emplois, dans le respect des normes environnementales.