La figue de barbarie, autrefois fruit abordable, a vu son prix grimper à huit dirhams l’unité, suscitant une vague de mécontentement parmi les consommateurs marocains. Ce phénomène, qui a transformé ce fruit estival en un produit de luxe, est attribué à la fois à la spéculation des commerçants et à des conditions climatiques défavorables.
Autrefois vendu entre 2 et 3 dirhams, ce fruit est maintenant considéré comme un produit de luxe. Amine, un jeune Marocain, souligne que “la figue de barbarie est une partie intégrante de notre patrimoine culinaire et culturel.” Il déplore que de nombreuses familles modestes ne puissent plus se permettre ce fruit nutritif, malgré ses nombreux bienfaits pour la santé.
Les répercussions de cette hausse ne se limitent pas aux consommateurs. Les agriculteurs et commerçants ressentent également les effets négatifs. Amine s’inquiète que “les agriculteurs pourraient réduire leur production ou se tourner vers des cultures plus rentables, exacerbant ainsi la pénurie.” De plus, la demande pourrait baisser, impactant les revenus des commerçants.
Le manque de transparence sur les causes de cette flambée des prix est une préoccupation majeure. Amine se demande si cette hausse est due à une rareté de la production, des problèmes de distribution ou d’autres facteurs économiques. Il appelle à plus de clarté pour permettre aux consommateurs de comprendre et de réagir face à cette situation.
Les commerçants, comme Ahmed, font face à des difficultés accrues. Selon lui, “les vendeurs sont souvent confrontés à des hausses de prix causées par des facteurs externes, tels que la cochenille, un insecte ravageur.” Ahmed essaie de maintenir des prix abordables, vendant ses figues à 5 dirhams, et à 4 dirhams pour ses clients réguliers.
En parallèle, la figue de barbarie a trouvé une nouvelle utilité dans l’industrie cosmétique. Riche en nutriments, elle est devenue un ingrédient recherché pour ses propriétés hydratantes et anti-âge, ce qui contribue également à la hausse des prix.
Dans un contexte économique difficile, la question des droits des consommateurs et des responsabilités des différents acteurs du marché devient cruciale. La situation reste à suivre de près pour comprendre les dynamiques en jeu et trouver des solutions adaptées.