lundi, 1 mai, 2023 à 3:18
Rabat – Le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, a souligné, dimanche, les réalisations accomplies au cours de l’année sociale (mai 2022-mai 2023) au niveau du secteur public.
Il a notamment indiqué que le gouvernement a lancé trois réformes fondamentales visant à améliorer les secteurs sociaux de la santé, de l’enseignement supérieur et de l’éducation nationale et enseignement primaire.
Dans une allocution à l’occasion de la fête du 1er mai 2023, M. Sekkouri a rappelé qu’un accord a été signé au niveau du secteur de la santé pour mener une véritable réforme visant la réhabilitation du système national de santé, en harmonie avec les objectifs du grand chantier royal qu’est la protection sociale.
Le ministre a relevé qu’il a été convenu d’améliorer le statut des médecins avec la modification de la grille indiciaire des médecins, pharmaciens et dentistes en accordant aux personnels concernés l’indice 509, une mesure appliquée sur deux ans à raison de 50 % chaque année.
M. Sekkouri a ajouté que le rythme de promotion des infirmiers et des techniciens de santé sera accéléré, notant qu’un décret a été publié dans ce sens, et que les sommes dues aux personnes concernées seront payées dès que le ministère recevra les fonds financiers alloués pour la promotion.
Et d’ajouter que la valeur de l’indemnisation pour les risques professionnels au profit du personnel administratif et technique sera portée à 1.400 dirhams bruts par mois, précisant que cette augmentation est automatiquement décaissée depuis janvier 2023.
Par ailleurs, il a été question de renforcer la Fondation Hassan II pour la promotion des œuvres sociales au profit du personnel du secteur de la santé, a rappelé le ministre, notant qu’un nouveau cycle de dialogue social pour ce secteur a été lancé en mars pour examiner les points en suspens.
Au niveau du secteur de l’enseignement supérieur, M. Sekkouri a fait observer que l’accord lié à ce secteur concerne environ 18.000 bénéficiaires, expliquant qu’il s’agit d’une réforme qui se décline en trois grands axes, le premier ayant trait au renforcement des mécanismes de gouvernance et la motivation des enseignants-chercheurs à travers un nouveau système spécifique qui consacre le mérite et la compétence.
Il s’agit en second lieur de l’initiation d’un programme d’accélération du système d’enseignement supérieur, de recherche scientifique et d’innovation en lançant une réforme pédagogique globale dès la rentrée 2023-2024, en plus de l’ouverture de branches de formation compatibles avec les priorités des secteurs productifs et la spécificité des espaces territoriaux.
Dans le cadre de l’application de cet accord, a noté le ministre, le Département de l’Enseignement supérieur, de la Recherche scientifique et de l’Innovation, suivant une approche participative, a élaboré un nouveau statut du corps des enseignants-chercheurs, en reconnaissance des efforts continus déployés par cette catégorie de fonctionnaires de l’État pour former la jeunesse et préparer la relève, le tout dans un souci du ministère de renforcer l’attractivité du métier de professeur en interessant les meilleurs chercheurs, que ce soit au niveau national ou international.
Le ministre a souligné que le nouveau statut comprend des exigences sans précédent qui concernent l’amélioration de la situation financière des professeurs-chercheurs et leur motivation pour faire plus dans divers domaines d’enseignement, d’encadrement et de recherche.
Dans ce contexte, M. Sekkouri a cité le relèvement du quota de promotion à 40% des professeurs-chercheurs remplissant les conditions requises, afin que ces derniers bénéficient de parcours professionnels attractifs qui stimulent le génie et la créativité dans divers domaines d’enseignement, de recherche et d’encadrement.
Il a indiqué qu’un nouveau grade sera créé pour le corps professoral de l’enseignement supérieur afin de renforcer l’attractivité du métier de professeur, motiver ses praticiens, et d’augmenter la rémunération statutaire accordée aux enseignants-chercheurs de 3.000 dirhams, à verser en 3 tranches à compter du 31 janvier 2023.
Le ministre a également fait état de l’ouverture sur les Marocains du monde en leur permettant de rejoindre, par un concours, l’enseignement supérieur, une mesure, a-t-il dit, qui vise à attirer des chercheurs de l’intérieur et de l’extérieur du Maroc et à investir dans l’expertise et l’expérience qu’ils ont accumulées tout au long de leur parcours professionnel.
M. Sekkouri a estimé que ce nouveau statut est un outil efficace pour renforcer les compétences du capital humain travaillant dans les universités marocaines et attirer des chercheurs de rang mondial capables de développer le système universitaire et l’harmoniser avec les normes et les meilleures pratiques internationales.
S’agissant de l’accord dans le secteur de l’éducation nationale et de l’enseignement primaire, le ministre a souligné qu’il concerne les principes encadrant le statut des fonctionnaires du secteur, notant qu’il s’agit de 9 principes de base visant à préserver les acquis et les cadres actuels, créer de nouveaux cadres, unifier le processus professionnel de tous les cadres et mettre en place une nouvelle ingénierie pédagogique qui assure l’intégration et l’harmonie, ainsi que l’égalité des chances des fonctionnaires et la promotion de leur situation professionnelle et sociale, tout en définissant le processus de mise en œuvre de l’accord et les engagements des parties prenantes.
Le responsable a indiqué que l’accord prévoit aussi une compensation financière pour motiver l’équipe pédagogique des établissements d’enseignement distingués à hauteur de 10.000 dirhams nets par an, ce qui équivaut à 833 dirhams nets par mois, ajoutant qu’un grade d’excellence sera créé au profit des cadres dont le parcours professionnel s’arrête au premier échelon de l’échelle 11, un grade qui entre en vigueur à partir du 1er janvier 2024. Exceptionnellement, ceux qui partiront à la retraite en 2023 seront promus au titre de la même année 2023.
Pour ce qui est de la rémunération complémentaire, M. Sekkouri a relevé que la tâche d’encadrement, de responsabilité, d’excellence et d’équité envers certaines catégories a été prise en compte dans le décaissement, ajoutant qu’elle sera accordée également aux inspecteurs de différentes spécialisations, aux cadres de l’administration pédagogique, aux enseignants agrégés, aux cadres d’orientation, aux cadres de planification pédagogique, cadres de gestion financière, assistants techniques et assistants administratifs.
Dans ce sillage, le ministre a indiqué que le coût financier total de la mise en œuvre de l’accord du 14 janvier 2023 pour les quatre prochaines années s’élève à environ 5 milliards de dirhams, en plus des dépenses supplémentaires pour chaque année, ce qui porterait le coût total à 6 milliards de dirhams.
Le ministre a ajouté que les cycles de dialogue social sectoriel se poursuivent entre le ministère et les syndicats de l’éducation qui ont signé le procès-verbal de l’accord du 14 janvier 2023, en vue de poursuivre la mise en œuvre de la feuille de route 2022-2026, notamment en ce qui concerne la valorisation des rôles des femmes et des hommes de l’enseignement, en améliorant leurs conditions professionnelles et sociales et en leur offrant des conditions appropriées, ainsi qu’à tous les personnels du secteur de l’éducation nationale.
En plus de ces réformes, le ministre a souligné que le gouvernement œuvre à l’amélioration des salaires et des conditions de travail pour de larges catégories de fonctionnaires qui étaient lésés, expliquant que l’échelle 7 a été supprimée pour les assistants administratifs et techniques, alors que le quota de promotion dans ce grade est porté à 36 % dans la fonction publique, outre la création d’un congé de paternité rémunéré de 15 jours dans la fonction publique.
D’autre part, il a fait savoir qu’une liste de maladies donnant droit à un congé de maladie de moyenne durée a été fixée, en plus de relever la valeur de l’indemnité familiale pour les quatrième, cinquième et sixième enfants à 100 dirhams par mois au profit des fonctionnaires, personnel militaire, employés de l’État, des municipalités et des institutions publiques.