Les régions montagneuses et rurales de l’province de Chichaoua connaissent une forte propagation de la rougeole, également connue sous le nom de « Bouhamron », touchant à la fois enfants et adultes. Cette situation a entraîné de nombreux cas d’infection et plusieurs décès.
Selon des sources locales en matière de droits de l’homme, le nombre de décès a dépassé les dix, la majorité étant des enfants. Les associations locales pointent du doigt la délégation provinciale de la santé et de la protection sociale de Chichaoua, l’accusant de ne pas avoir pris les mesures nécessaires pour prévenir la propagation de l’épidémie.
Un système de santé sous le feu des critiques
L’Organisation Marocaine des Droits de l’Homme et de la Coexistence Humaine a déclaré que la situation sanitaire catastrophique est due à « la négligence des autorités sanitaires responsables de fournir des soins de santé dans ces zones reculées ». L’organisation s’est également dite surprise par « l’absence de plans préventifs et de mesures urgentes pour faire face aux épidémies et maladies ».
La Fédération des Associations de Sksawa à Chichaoua a également dénoncé « l’absence des conseils élus et leur manque de sérieux dans leurs rôles constitutionnels en matière de santé et de services sociaux ». Elle a appelé à une « coordination provinciale pour faire face à ce danger réel ».
Les mêmes sources ont signalé que la délégation de la santé a pris des mesures exceptionnelles au cours des dernières 24 heures pour lutter contre l’épidémie. Parmi celles-ci, on note la mobilisation de toutes les institutions de santé de la province pour surveiller et traiter les cas infectés, ainsi que l’organisation de caravanes médicales dans les zones montagneuses et rurales pour vacciner les enfants et adultes non encore vaccinés, et suivre de près tous les cas suspects de rougeole.
Des mesures de santé urgentes
La délégation provinciale de la santé et de la protection sociale à Chichaoua a démenti, dans un communiqué publié récemment, les rumeurs concernant le décès de sept enfants provenant d’un même village suite à une infection par la rougeole. Le communiqué précise qu’un seul enfant est décédé.
Face à cette crise sanitaire, les associations locales continuent de demander des mesures plus strictes et une meilleure coordination entre les différents acteurs de la santé pour prévenir la propagation de la rougeole et protéger les populations les plus vulnérables. La mobilisation des ressources et une réponse rapide et coordonnée sont cruciales pour contenir l’épidémie et éviter de nouvelles pertes en vies humaines.
