Recep Tayyip Erdoğan a été réélu président de la Turquie

Recep Tayyip Erdogan, âgé de 69 ans, a remporté l’élection présidentielle turque, closant ainsi deux décennies au pouvoir. Les bureaux de vote en Turquie ont fermé dimanche à 17 heures (16 heures à Paris) à l’issue du second tour de cette élection, dans laquelle le président sortant était le favori face à son rival social-démocrate, Kemal Kiliçdaroglu.

Le président en exercice, au pouvoir depuis vingt ans, est donné vainqueur avec près de 52,3% des suffrages exprimés, selon l’agence officielle Anadolu après le dépouillement de 95% des bulletins, contre 47,7% pour son rival. Même l’agence Anka, qui avait jusqu’alors donné l’avantage à Kemal Kiliçdaroglu, estime que Recep Tayyip Erdogan a franchi la barre des 50% avec 51,52% selon les résultats provisoires.

Malgré le fort désir de changement d’une partie de l’électorat, qui se lasse de la crise économique, des restrictions des libertés et de l’hyper-présidentialisation, Erdogan avait déjà contredit les sondages le 14 mai dernier en arrivant en tête avec 49,5% des voix, devant Kemal Kiliçdaroglu et ses 44,9% de suffrages récoltés.

Cependant, cette année, il a dû passer par un deuxième tour pour défendre son poste.

Kısıklı'dayız. 🇹🇷 https://t.co/KQSKDAroPD

— Recep Tayyip Erdoğan (@RTErdogan) May 28, 2023

« Aucun pays au monde ne connaît des taux de participation de 90 %, la Turquie les a presque atteints. Je demande à mes concitoyens de venir voter sans faiblir », a-t-il déclaré alors que 60 millions d’électeurs étaient appelés aux urnes. Au premier tour, la participation avait atteint 87%.

Remerciant ceux qui ont travaillé dans les bureaux de vote depuis « les premières heures du matin », le président a invité sur Twitter ses « frères à veiller sur les urnes jusqu’à ce que les résultats soient définitifs. Il est maintenant temps de protéger la volonté de notre nation au-dessus de nos têtes jusqu’au dernier moment ! »

Cette date du second tour marque le dixième anniversaire du début des grandes manifestations de « Gezi », qui ont secoué tout le pays et ont été durement réprimées.

Cependant, le camp d’Erdogan affichait sa confiance dimanche, affirmant préparer le discours du président sortant pour la soirée depuis le palais présidentiel d’Ankara.