Les prix de l’huile d’olive au Maroc devraient atteindre des sommets inédits, dépassant les 150 dirhams le litre, alors que le pays se prépare à sa pire saison de production d’olives. Cette hausse sans précédent des prix intervient dans un contexte de sécheresse sévère qui a ravagé les oliveraies du royaume, transformant de vastes étendues de terres agricoles en terrains arides.
Actuellement, le prix du litre d’huile d’olive a déjà franchi la barre des 120 dirhams, tandis que le kilogramme d’olives se vend à plus de 20 dirhams. La situation pourrait encore s’aggraver avec l’achat anticipé des récoltes par de grands investisseurs, une stratégie visant à monopoliser le marché et à maximiser les profits. Ce phénomène met en difficulté les petits agriculteurs, contraints de vendre leurs récoltes à des prix bien en dessous de la valeur réelle.
Le ministre de l’Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Mohamed Sadiki, a récemment tenu une réunion avec les représentants de la Fédération Marocaine des Industries de Conserves des Produits Agricoles (FICOPAM). Lors de cette rencontre, il a été question des mesures de soutien à l’industrie alimentaire, en particulier à la filière oléicole, afin de maintenir l’activité des unités de production malgré les défis posés par la sécheresse persistante et la hausse des coûts des intrants.
Les experts prévoient une baisse significative de la production d’olives cette année, un coup dur pour une industrie déjà fragilisée par des années de conditions climatiques défavorables. Cette situation menace non seulement l’approvisionnement en huile d’olive pour le marché local, mais également les exportations, qui jouent un rôle crucial dans l’économie marocaine.
En l’absence de mesures concrètes pour atténuer les effets de cette crise, le Maroc pourrait faire face à une pénurie d’huile d’olive, un produit de base de la cuisine marocaine. Le gouvernement est donc sous pression pour agir rapidement et mettre en place des stratégies de soutien efficaces avant que la situation ne dégénère davantage.