Maroc

Crise imminente pour le secteur des taxis au Maroc

Secteur des taxis au Maroc : des milliers d'agréments menacés de retrait dès janvier 2025

La Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) a fixé au 31 janvier 2025 une échéance cruciale pour les exploitants d’agréments de taxis. Ces derniers devront prouver que le titulaire initial de l’agrément est toujours en vie, faute de quoi l’autorisation d’exploitation sera retirée définitivement, selon des sources médiatiques.

Cette mesure vise à mettre fin aux abus dans l’utilisation des agréments, à garantir leur exploitation légitime et à améliorer la régulation du secteur des transports. Elle ambitionne également d’assurer une meilleure transparence et de rehausser la qualité des services.

Une décision qui suscite des interrogations

Une correspondance attribuée à la Wilaya de la région de l’Oriental, datée de décembre 2024, confirmerait l’application imminente de cette mesure. Toutefois, Nabyl El Houm, secrétaire général de l’Union générale des travailleurs unifiés au Maroc, a indiqué qu’aucune directive officielle émanant de la DGSN ou du ministère de l’Intérieur n’a encore été publiée. Il juge également que la décision est entourée de flou.

Un impact significatif sur le secteur

El Houm a alerté sur les conséquences potentielles de cette mesure, précisant que de nombreux titulaires d’agréments sont décédés. À Casablanca, environ 3000 taxis, toutes catégories confondues, pourraient être concernés. Une telle situation risque d’entraîner une crise majeure dans le secteur, accompagnée de conflits entre exploitants actuels et héritiers, en raison des engagements financiers en cours.

“La mise en œuvre de cette mesure nécessiterait des consultations approfondies entre le ministère de l’Intérieur et les syndicats”, a souligné El Houm.

Appel à une réforme globale

Pour éviter de futures crises, El Houm propose une réforme structurelle du secteur. Il suggère de remplacer le système actuel par un cahier des charges permettant aux chauffeurs de collaborer directement avec le ministère de l’Intérieur via la Trésorerie Générale. Cette réforme éliminerait la dépendance envers les titulaires d’agréments et garantirait une gestion plus efficace des ressources.

En l’absence de solutions concrètes et d’un dialogue inclusif, le secteur des taxis pourrait faire face à une désorganisation massive dès l’application de cette mesure.

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Un commentaire

  1. Oui et très concrètement, les exploitants d’agréments dont les détenteurs sont morts, sont à retirer et à remplacer par un nouveau système d’exploitation directe avec un cahier de charge.
    Résultat les « frais d’exploitation se retrouvent diminués de beaucoup : l’agrément, le propriétaire du taxi et le chauffeur. C’est ce qu’il y a de mieux pour le citoyen

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