Crise du logement : Plus de 40 000 familles marocaines en grand danger en 2025
Plus de 43 000 bâtiments au Maroc présentent un risque d’effondrement, selon la ministre de l’Aménagement du territoire, de l’Urbanisme, de l’Habitat et de la Politique de la ville, Fatima Zahra Mansouri. Ces structures, recensées au cours des 12 dernières années, concernent environ 75 000 familles, dont 64 % vivent dans des logements maintenant sécurisés grâce aux interventions des autorités.
L’Agence nationale pour le renouvellement urbain et la réhabilitation des bâtiments menaçant ruine (ANRUR) travaille depuis 2022 à un recensement et à une classification des bâtiments selon leur dangerosité. Cette initiative repose sur un système d’information géographique pour cibler les zones les plus à risque et élaborer une stratégie de prévention.
Lors d’une session parlementaire, Mansouri a précisé que la moitié des bâtiments dangereux identifiés a fait l’objet de réhabilitation, améliorant les conditions de vie de plus de 48 000 familles. En parallèle, des conventions signées entre 2012 et 2024 visent à sécuriser davantage de structures menaçantes.
Par ailleurs, la ministre a signalé une réduction progressive du déficit en logements au Maroc. En 2002, le déficit s’élevait à 1,24 million d’unités, réduit à 385 000 en 2020. En 2023, ce chiffre est descendu à 278 000 logements, avec une diminution moyenne annuelle de 35 666 unités au cours des trois dernières années.
Pour accélérer cette baisse, le ministère a lancé un programme de soutien direct au logement et un plan quinquennal (2024-2028) pour l’élimination des bidonvilles. Ces mesures s’inscrivent dans un effort global pour garantir un logement sûr et digne aux familles marocaines vivant dans des conditions précaires.