La question des rendez-vous pour l’obtention des visas fait de nouveau polémique au Maroc, où des milliers de citoyens se disent victimes du monopole et de l’intermédiation illégale. Des protestations ont récemment eu lieu devant le consulat espagnol à Casablanca, illustrant l’ampleur de la frustration populaire face à ce problème persistant.
Des groupes parlementaires marocains ont saisi cette opportunité pour interpeller le ministre des Affaires étrangères, Nasser Bourita. Dans une question écrite, ils ont demandé des mesures concrètes pour limiter l’influence des intermédiaires, qui profitent du système actuel en accaparant les rendez-vous pour les visas vers les pays européens, notamment l’Espagne. Ces intermédiaires revendent ensuite les créneaux à des prix exorbitants, rendant l’accès aux services consulaires encore plus difficile pour les citoyens marocains.
Le problème touche principalement ceux qui cherchent à voyager en Espagne pour des raisons familiales, éducatives ou médicales. Les pratiques des intermédiaires, souvent qualifiés de « samsaras », créent une véritable barrière pour ces personnes, retardant voire empêchant leurs démarches.
Les députés demandent une action immédiate
Face à cette situation critique, plusieurs solutions sont envisagées. Les autorités marocaines sont appelées à renforcer la cybersécurité et à intégrer l’intelligence artificielle dans le système de réservation des rendez-vous. L’objectif est d’éradiquer les failles actuelles qui permettent aux intermédiaires d’exploiter le système. Les parlementaires insistent sur l’importance de moderniser et de sécuriser ce processus pour garantir une répartition équitable des créneaux disponibles.
Le problème des rendez-vous pour les visas a pris une telle ampleur que des mesures rapides et efficaces sont désormais attendues. Le gouvernement marocain se retrouve sous pression pour apporter des solutions tangibles, capables de rétablir la confiance des citoyens dans le système consulaire.
Un problème de longue date
Ce n’est pas la première fois que la question des visas crée la polémique au Maroc. Depuis plusieurs années, les plaintes des citoyens se multiplient, sans pour autant aboutir à des réformes substantielles. Le débat actuel met en lumière la nécessité d’une action concertée entre les autorités et les instances législatives pour résoudre ce problème de manière définitive.
La mise en œuvre de ces réformes pourrait non seulement alléger la pression sur les citoyens, mais aussi améliorer l’image des services consulaires marocains. Les prochains mois seront décisifs pour voir si ces initiatives porteront leurs fruits.
