Le Maroc fait face à une hausse marquée du chômage, avec la perte de 150 000 emplois, impactant particulièrement les familles rurales. Ce constat, partagé par le député Mahdi El Fatmi, met en lumière le décalage entre les promesses du gouvernement Akhannouch de créer un million d’emplois et la réalité du marché de l’emploi.
Le député a adressé une question directe au ministre de l’Inclusion économique et de l’Emploi, Younes Sekkouri, soulignant que malgré l’augmentation de l’investissement public, les taux de chômage continuent de grimper. Sekkouri a attribué cette situation aux conditions climatiques, notamment la sécheresse, qui ont affecté le secteur agricole, pivot de l’emploi rural.
Les données du premier semestre 2024 montrent que si 96 000 emplois ont été générés dans l’industrie et les services, ces gains ont été contrebalancés par des pertes substantielles dans le secteur rural. Les statistiques reflètent une situation critique où les efforts d’industrialisation ne suffisent pas à compenser les fluctuations du secteur agricole.
Pour répondre à cette crise, le gouvernement prévoit d’injecter 14 milliards de dirhams dans le budget de l’emploi 2025, un effort sans précédent multipliant par 14 les budgets antérieurs. Un milliard de dirhams sera consacré à la stabilisation des emplois dans les zones rurales, et 10 milliards iront aux petites et moyennes entreprises pour renforcer les investissements dans l’économie locale.
Malgré ces efforts budgétaires, le défi reste important : créer des emplois stables dans un marché encore dépendant des conditions climatiques.