Les agriculteurs de la plaine de Sabra, près de Zaïo, intensifient leurs protestations face à la sécheresse persistante. Ils réclament un cycle d’irrigation pour sauver leurs cultures, alors que le barrage Mohammed V, source principale d’eau pour l’irrigation dans les plaines de Nador et Berkane, connaît une diminution alarmante de son niveau de remplissage.
Le ministère de l’Équipement et de l’Eau a annoncé, dimanche 14 juillet 2024, que le barrage Mohammed V ne contient plus que 14,76 millions de mètres cubes d’eau, soit 6,18 % de sa capacité totale de 239 millions de mètres cubes. Cette baisse critique menace directement l’agriculture locale, accentuant les tensions parmi les agriculteurs.
Niveau des Barrages dans le Bassin de la Moulouya
Le rapport révèle également que le total de remplissage des six barrages du bassin de la Moulouya s’élève à 175,66 millions de mètres cubes, soit 22,03 % de leur capacité combinée. Cette situation met en lumière une crise hydrique qui affecte toute la région orientale.
Par contraste, le barrage Oued Za affiche un taux de remplissage de 100 %, avec 94,89 millions de mètres cubes d’eau. Ce barrage est l’un des rares à maintenir sa pleine capacité.
Disparités Entre les Barrages
Le barrage Hassan II montre un taux de remplissage de 13,35 %, avec 52,36 millions de mètres cubes sur une capacité totale de 392,3 millions de mètres cubes. Le barrage Injil, avec un taux de remplissage de 23,42 %, contient 2,96 millions de mètres cubes d’eau, sur une capacité normale de 12,62 millions de mètres cubes.
Le barrage Mechraa Hammadi, quant à lui, est rempli à 58,99 %, avec 4,75 millions de mètres cubes d’eau, sur une capacité de 8,06 millions de mètres cubes. Le barrage Tamalout présente un taux de remplissage de 11,76 %, avec 5,94 millions de mètres cubes d’eau, pour une capacité de 50,48 millions de mètres cubes.
Appels à l’Action
Les agriculteurs appellent à des mesures urgentes pour gérer cette crise. L’irrigation est cruciale pour éviter des pertes massives de récoltes. Des initiatives de conservation de l’eau et de nouvelles infrastructures sont nécessaires pour prévenir de futures crises.
La gestion durable de l’eau, combinée à une planification à long terme, est essentielle pour sécuriser les ressources en eau. Les efforts concertés des autorités, des agriculteurs et des communautés locales seront déterminants pour faire face aux défis posés par la sécheresse et la rareté de l’eau, assurant ainsi la résilience des communautés face aux changements climatiques.
