Le gouvernement marocain, sous la direction d’Aziz Akhannouch, a annoncé des initiatives majeures pour renforcer la sécurité hydrique et énergétique du pays. Au centre de ces efforts, l’accélération des projets de dessalement de l’eau de mer, qui devraient mobiliser plus de 1,7 milliard de mètres cubes d’eau par an, et ce, dans l’objectif de couvrir plus de la moitié des besoins en eau potable du Maroc d’ici 2030.
Akhannouch a révélé ces ambitions dans un communiqué adressé aux ministres, soulignant l’engagement de son gouvernement à garantir l’accès à l’eau potable pour tous les Marocains dès 2025. Parallèlement, il a mis l’accent sur l’importance de satisfaire au moins 80% des besoins en irrigation sur l’ensemble du territoire, un aspect crucial pour la sécurité alimentaire nationale.
Le plan inclut également une accélération de la construction de barrages, en particulier dans les régions à fortes précipitations, ainsi que des projets de transfert d’eau entre les bassins hydrauliques du pays. Parmi ces derniers, le transfert de l’eau des bassins de l’Oued Laou et du Loukkos vers celui de l’Oum Er-Rbia est prioritaire, permettant de mobiliser un milliard de mètres cubes d’eau supplémentaires.
En parallèle, le gouvernement prévoit de renforcer la résilience du secteur agricole face aux défis climatiques, en poursuivant la mise en œuvre de la stratégie « Génération Verte ». Cette initiative comprend la promotion de l’irrigation complémentaire et le lancement de projets agricoles solidaires dans les zones montagneuses et oasiennes.
Sur le plan énergétique, Akhannouch a affirmé l’importance de lier les projets de dessalement à ceux des énergies renouvelables. Le gouvernement prévoit d’augmenter la part des énergies renouvelables dans le mix énergétique national à plus de 52% d’ici 2030. La mise en service de nouvelles centrales éoliennes et solaires est prévue dès 2024, avec des projets phares tels que « Noor Midelt 1 » et « Noor Atlas ».
Enfin, Akhannouch a évoqué le développement de l’hydrogène vert et l’augmentation de l’utilisation du gaz naturel pour réduire la dépendance aux énergies fossiles. Le projet stratégique de gazoduc Nigeria-Maroc, qui traversera plusieurs pays africains, vise à offrir une énergie compétitive tout en stimulant le développement de la région de l’Atlantique.
Ces mesures témoignent de l’engagement du Maroc à relever les défis croissants liés à la sécurité hydrique, alimentaire et énergétique dans un contexte mondial marqué par le changement climatique.