Les autorités de la région de Casablanca intensifient les mesures contre la crise hydrique en cours, passant de la réduction du débit d’eau à des coupures d’approvisionnement plus étendues. La décision affecte directement une large population à travers sept provinces et huit préfectures d’arrondissements.
Les communes de Deroua et Oulad Abbou ont été informées par la Régie Autonome de Distribution d’Eau et d’Electricité de la Chaouia (RADEEC) qu’une coupure quotidienne du débit d’eau serait mise en place, de minuit à six heures du matin. Parallèlement, l’Office national de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) a annoncé une interruption de l’approvisionnement en eau ce jeudi, de 21 heures à midi le lendemain, pour la province de Berrechid et ses environs. Cette mesure s’inscrit dans le cadre des travaux de raccordement entre la station de dessalement d’eau de mer de Jorf Lasfar et celle du barrage Daourat.
Abdelmoula Ouzri, expert en ingénierie hydraulique, a exprimé ses préoccupations face à cette situation critique, particulièrement durant l’été où la consommation d’eau et d’électricité atteint des niveaux élevés. Il recommande des solutions temporaires comme le raccordement aux stations de dessalement et insiste sur l’importance de renforcer les capacités de stockage.
Dans un effort pour minimiser l’impact des coupures, les autorités ont également relancé des mesures restrictives, telles que l’arrêt des activités des hammams et des stations de lavage de voitures trois jours par semaine. Ces actions visent à éviter des interruptions répétées dans des secteurs cruciaux de Casablanca.
Nabila Rmili, présidente du conseil communal de Casablanca, a révélé que les autorités envisagent de réduire davantage le débit d’eau pour prévenir une coupure totale, et a confirmé qu’une étude est en cours pour évaluer l’approvisionnement en eau dessalée depuis une station en construction à El Jadida. Ces mesures s’avèrent nécessaires pour affronter une crise hydrique sans précédent qui menace la région.