Maroc

Choc au Maroc : Le prix du poulet grimpe en flèche à l’aube de 2025

Le Maroc accueille 2025 avec stupéfaction face à une flambée spectaculaire du prix du poulet, communément appelé « dinde ». Le kilogramme a atteint 27 dirhams ce jeudi et vendredi, deuxième et troisième jours de la nouvelle année, contre 24 dirhams en fin de 2024, marquant un record sans précédent.

Ce bond des prix laisse présager une année marquée par des hausses successives des produits de base. Cette augmentation pèse déjà lourdement sur le pouvoir d’achat des Marocains, notamment les classes moyennes, incapables de faire face à l’envolée des coûts de la vie.

Raisons de la flambée des prix

Les marchands de dinde attribuent cette hausse à plusieurs facteurs. La production de ce type de volaille, qui nécessite environ 50 jours d’élevage avec des soins particuliers (température, vaccinations, nourriture coûteuse), est lourdement affectée par la cherté des matières premières et des intrants.

En outre, la hausse des prix des combustibles, notamment du gaz butane et des carburants, contribue à alourdir les charges des éleveurs. Selon le site spécialisé Global Petrol Prices, le prix moyen du gazole au Maroc dépassait le 23 décembre 2024 les 11 dirhams par litre, situant le pays au 77e rang mondial parmi les 167 pays classés.

Les viandes blanches, considérées comme un refuge pour les familles qui fuient les viandes rouges coûteuses (plus de 110 dirhams le kilo), deviennent elles aussi inaccessibles. La cherté des aliments de base, amplifiée par une sécheresse persistante, met en péril la sécurité alimentaire nationale.

Rétrospective et perspectives

Les anciens se souviennent d’une époque où les augmentations étaient rares et communiquées à l’avance, une pratique aujourd’hui disparue. Depuis la crise du Covid-19, les fluctuations des prix des carburants et des denrées alimentaires sont devenues imprévisibles.

L’impact du coût des viandes rouges est aussi frappant. Les prix de la viande de bœuf et d’agneau oscillent entre 100 et 120 dirhams par kilo, en raison de la rareté de l’offre, aggravée par le sacrifice massif d’ovins lors de l’Aid al-Adha 2024.

Une mobilisation attendue

Pour les consommateurs marocains, l’année 2025 s’annonce sous le signe de l’incertitude économique. La gestion de ces crises alimentaires et la protection du pouvoir d’achat dépendent d’actions concrètes des autorités pour réguler les marchés, contrer la spéculation et offrir des solutions durables.

La question reste ouverte : le Maroc parviendra-t-il à stabiliser les prix et redonner espoir à une population exaspérée par ces augmentations répétées ?

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