Le Maroc fait face à une hausse brutale des prix des carburants. Dès demain, mercredi 16 octobre, le diesel et l’essence premium augmenteront de 35 centimes par litre. Cette flambée frappe comme un coup de tonnerre dans un ciel déjà orageux pour le portefeuille des Marocains.
La cause ? Un marché pétrolier mondial en ébullition. En une semaine, le prix du baril a fait un bond de géant, grimpant de plus de 10 dollars. C’est comme si chaque jour, un nouveau dollar s’ajoutait à la facture.
Hussein El Yamani, figure de proue du Syndicat national du pétrole et du gaz, tire la sonnette d’alarme. Il prédit des jours sombres, surtout pour le diesel. Avec 6 millions de tonnes englouties chaque année, ce carburant est le nerf de la guerre pour l’économie marocaine.
Le Moyen-Orient, poudrière géopolitique, jette de l’huile sur le feu. Les tensions dans la région font planer le spectre de pénuries. Pour un pays comme le Maroc, qui ne produit pas son or noir, c’est la double peine.
El Yamani va plus loin. Il craint que cette vague ne déferle plus fort que le tsunami provoqué par la guerre en Ukraine en 2022. De quoi donner des sueurs froides aux décideurs économiques du royaume.
Cette hausse risque de faire tache d’huile. Transports, agriculture, industrie : tous les secteurs vont trinquer. Et au bout de la chaîne, c’est le consommateur qui risque de voir son pouvoir d’achat partir en fumée.
Le gouvernement est sur la corde raide. Faut-il dégainer les subventions ? Mettre en place des aides ciblées ? L’équation est complexe, et le temps presse.
Pour les automobilistes, c’est le branle-bas de combat. Covoiturage, transports en commun, vélos : toutes les options sont sur la table. Certains rêvent même de passer à l’électrique, mais le chemin est encore long.
Les stations-service se préparent à l’assaut. Demain, elles risquent de ressembler à des forteresses assiégées. Les autorités appellent au sang-froid, mais la tentation de faire le plein une dernière fois est forte.
Cette crise soulève des questions de fond. Le Maroc, tel un bateau sans voiles, est à la merci des vents capricieux du marché pétrolier. N’est-il pas temps de changer de cap énergétique ?
En somme, cette hausse des carburants est un véritable test de résistance pour le Maroc. Elle met à l’épreuve la solidité de son économie et la capacité d’adaptation de son peuple. Les jours à venir diront si le pays saura tenir la barre dans cette tempête économique.