Le chanteur algérien Cheb Khaled, connu comme le « Roi du Raï », a récemment décliné une offre de participation à un clip promotionnel pour le président algérien, Abdelmadjid Tebboune. Cette décision a surpris et déçu les conseillers de Tebboune qui espéraient obtenir le soutien de plusieurs artistes pour renforcer la campagne électorale du président sortant.
Une proposition alléchante mais refusée
Selon le site « Maghreb-Intelligence », l’un des conseillers de Tebboune a contacté Khaled ces derniers jours, espérant le convaincre de rejoindre un groupe d’artistes pour composer une chanson dédiée à Tebboune. Cependant, Khaled a poliment refusé, indiquant aux envoyés algériens venus le rencontrer à Paris qu’il ne souhaitait plus associer son image à des initiatives politiques en Algérie.
Cette décision s’explique en partie par les attaques médiatiques virulentes qu’il a subies depuis le début du premier mandat de Tebboune. En effet, Khaled a souvent été critiqué par la presse algérienne en raison de ses liens familiaux et émotionnels avec le Maroc, pays voisin avec lequel l’Algérie entretient des relations tendues.
Un projet de clip en suspens
Face au refus de Khaled, les conseillers de Tebboune se sont tournés vers une autre artiste algérienne pour produire le clip promotionnel en question. Cependant, l’identité de cette artiste n’a pas encore été révélée, et le projet en est toujours à ses premiers stades de développement. La campagne électorale pour les élections présidentielles anticipées, prévues le 7 septembre 2024, devrait commencer fin août.
Le refus de Khaled marque un coup dur pour la campagne de Tebboune, qui comptait sur l’appui des célébrités pour séduire les électeurs. Le chanteur, très populaire en Algérie et dans le monde arabe, aurait pu apporter une visibilité précieuse à la campagne.
Un climat politique tendu
Le climat politique en Algérie reste tendu, avec de nombreux artistes et figures publiques hésitant à s’engager politiquement. Les relations tumultueuses entre l’Algérie et le Maroc ajoutent une couche de complexité supplémentaire, rendant les décisions de soutien public encore plus délicates.
Le refus de Khaled pourrait inspirer d’autres artistes à prendre des positions similaires, ce qui pourrait influencer significativement la dynamique de la campagne électorale à venir. En attendant, les partisans de Tebboune devront trouver d’autres moyens pour mobiliser le soutien nécessaire à la réélection du président sortant.
