L’annulation de la libéralisation des prix des carburants pourrait chambouler le quotidien des Marocains. Selon Hussein El Yamani, secrétaire général du Syndicat national des pétroliers et du gaz, si le gouvernement renonçait à cette mesure, le gasoil tomberait à 9,84 dirhams le litre. Actuellement, il coûte 12 dirhams. Le prix de l’essence, lui, chuterait de plus de 3 dirhams, passant de 14 à 10,93 dirhams.
Pourquoi cette différence ? El Yamani explique que la libéralisation, décidée sous Benkirane, a ouvert la porte à des profits faramineux pour les distributeurs. Il pointe directement du doigt les entreprises proches du gouvernement, qui auraient engrangé plus de 72 milliards de dirhams d’ici la fin de 2024.
Ce n’est pas qu’une question de chiffres. Le prix élevé des carburants pèse lourdement sur les portefeuilles des Marocains. « Plus de 10 dirhams le litre de gasoil, c’est inacceptable », déclare El Yamani, soulignant que cette hausse alimente directement l’inflation et étouffe le pouvoir d’achat.
Son appel est clair : revenir à une régulation des prix et rouvrir la raffinerie de la Samir. « Il faut agir avant qu’il ne soit trop tard », avertit-il, ajoutant qu’une révision des taxes sur les carburants serait également nécessaire pour soulager la population.
Le débat reste ouvert, mais les chiffres sont là.