Le ministère de l’Immigration du Québec a annoncé la suspension des « Journées du Québec » jusqu’au 30 juin 2025, impactant directement les candidats marocains. Cette décision, prise en raison d’une réévaluation des besoins en main-d’œuvre, signifie l’arrêt des missions de recrutement à l’étranger, qui visaient à attirer des professionnels qualifiés pour la province.
Les autorités québécoises ont précisé que cette suspension durerait jusqu’à ce que de nouvelles orientations soient définies, mettant en pause les processus de recrutement pour des métiers tels que les ingénieurs, les spécialistes en informatique, les infirmiers et les enseignants. Cette décision s’inscrit dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre persistante au Québec.
La mesure a provoqué des critiques, notamment de la part des acteurs économiques locaux. Denis Hamel, conseiller stratégique au Conseil des employeurs du Québec, a mis en garde contre les conséquences économiques potentielles, prédisant des fermetures d’entreprises et une réduction d’activités si la situation n’est pas rectifiée rapidement.
Cette décision s’inscrit également dans une révision de la politique migratoire du Canada, qui prévoit une réduction du nombre de migrants à accueillir. En 2025, le pays accueillera seulement 90 000 travailleurs temporaires, bien moins que les années précédentes. Le nombre d’immigrants permanents sera également réduit de 485 000 à 395 000, soit une diminution de 20 %.
Cette réduction pourrait avoir un impact considérable sur les pays africains et européens, dont le Maroc, qui bénéficiaient jusque-là des opportunités de recrutement offertes par les « Journées du Québec ». Les autorités canadiennes, qui envisagent une politique plus restrictive en matière d’immigration à l’approche des élections fédérales, devront gérer les tensions sociales croissantes liées à ces nouvelles mesures.