Un vendeur de poulet à Inzegan, identifié par les initiales M.A, a été boycotté par les distributeurs après avoir dénoncé ce qu’il considère comme des pratiques abusives visant à maximiser les profits au détriment des consommateurs. M.A affirme que les distributeurs accumulent des marges de cinq dirhams par kilogramme, en achetant le poulet dans les fermes pour environ vingt dirhams et en le revendant à vingt-six dirhams aux détaillants.
Ce boycott a commencé après que M.A a révélé publiquement ces marges bénéficiaires, qu’il juge excessives, compte tenu de la faible distance de transport souvent inférieure à soixante kilomètres. En tant que président de l’Association Nationale des Éleveurs de Poulet à Souss et de l’Association des Vendeurs de Poulet au Détail, M.A dénonce un enrichissement illicite et une concurrence déloyale, affirmant que les consommateurs continuent de payer entre vingt-huit et trente dirhams le kilogramme, malgré la baisse des prix dans les fermes.
Depuis deux jours, les distributeurs refusent de le fournir en poulet, une décision que M.A interprète comme une sanction pour avoir exposé les prix réels du marché de gros. Il souligne que ces pratiques de fixation des prix sont à l’origine de l’augmentation récente des prix du poulet, qui ont dépassé les trente dirhams dans certaines régions, suscitant l’indignation des consommateurs.
M.A appelle les autorités à intervenir pour réguler ces pratiques et protéger les consommateurs, alors que les prix des denrées alimentaires, y compris les viandes et les poissons, continuent d’augmenter, pesant lourdement sur les ménages marocains.