Une récente étude de Sunergia dévoile des chiffres frappants sur la motorisation des ménages marocains, mettant en lumière des opportunités et des défis pour le secteur automobile.
Actuellement, 70 % des ménages marocains ne possèdent pas de voiture, selon l’enquête. Parmi les foyers motorisés (30 %), 25 % disposent d’un seul véhicule, tandis que 4 % en possèdent deux et seulement 1 % plus de trois. La motorisation est surtout concentrée chez les 25-44 ans, tandis que 86 % des habitants ruraux et 90 % des catégories socio-professionnelles D et E restent non motorisés.
Un parc automobile vieillissant
Les véhicules en circulation au Maroc se répartissent presque également en trois groupes d’âge : 33 % ont moins de cinq ans, 34 % ont entre cinq et dix ans, et 33 % ont plus de dix ans. Bien que cela illustre une certaine diversité, le rajeunissement du parc pourrait être nécessaire pour répondre aux normes environnementales et techniques actuelles.
Des pratiques d’entretien variables
L’étude met également en lumière les comportements en matière d’entretien. 33 % des propriétaires effectuent un entretien annuel, une pratique plus fréquente pour les véhicules âgés de cinq à dix ans (45 %). Cependant, 6 % des propriétaires n’entretiennent jamais leur voiture, un chiffre inquiétant qui atteint 13 % parmi les véhicules récents. Par ailleurs, 66 % des automobilistes jugent les coûts d’entretien élevés, avec une sensibilité marquée chez les femmes (45 % les trouvent « très chers »).
Intentions d’achat et préférences
En matière de projets d’achat, 23 % des Marocains envisagent d’acquérir ou de remplacer une voiture dans l’année à venir. Cette intention est particulièrement forte chez les jeunes de 25 à 34 ans (28 %), les hommes (23 %) et les catégories socio-professionnelles supérieures. Parmi eux, 77 % privilégient l’achat de véhicules neufs, un choix dominant chez les jeunes (87 %), alors que seulement 10 % optent pour l’occasion.
Pour financer ces acquisitions, 45 % des acheteurs comptent sur leur épargne, suivis par le crédit bancaire classique (11 %), les prêts familiaux (10 %), et le crédit participatif (1 %).
Perspectives pour le marché
Avec une majorité de ménages non motorisés et une part importante de véhicules âgés, le marché automobile marocain offre des perspectives de croissance significatives. Cependant, des efforts seront nécessaires pour rendre l’accès à la voiture plus équitable et répondre aux attentes des différentes catégories sociales.
L’étude souligne ainsi l’importance d’une stratégie globale pour dynamiser le secteur et répondre aux besoins des Marocains, notamment en matière de financement et de coûts d’entretien.
