Alerte aux intoxications alimentaires : La restauration rapide pointée du doigt

Plusieurs villes marocaines ont récemment été le théâtre de cas d’intoxications alimentaires collectives, provoquant l’inquiétude des autorités sanitaires et des associations de consommateurs. Des repas consommés chez des vendeurs ambulants et dans de petits restaurants seraient à l’origine de ces incidents, soulignant un manque criant de respect des normes d’hygiène dans ces établissements.

Le dernier incident notable s’est déroulé à Casablanca, dans le quartier de Sbata, où environ 30 personnes ont été victimes d’une intoxication après avoir consommé une « khobza ajiba », un plat populaire à base d’œufs, de riz et de viande hachée. Les victimes ont été rapidement transportées à l’hôpital régional Ibn Msik, où leur état a été déclaré stable.

Ali Shtour, président de l’Association marocaine de défense des droits des consommateurs, a réagi en pointant du doigt les conditions sanitaires déplorables dans certains lieux de restauration rapide. Il a souligné que de nombreux employés dans ces établissements ne possèdent pas de certificats de santé prouvant leur aptitude à manipuler des aliments sans risque pour les clients. De plus, il a mis en lumière le transport inadéquat des produits alimentaires, notamment des viandes et poissons, dans des véhicules non conformes aux normes sanitaires.

Les associations de la société civile appellent désormais les autorités à renforcer les contrôles et à intensifier les inspections dans les points de vente de nourriture de rue, les boulangeries et les petits restaurants. Elles insistent également sur l’importance de surveiller les vendeurs ambulants opérant près des écoles, afin de protéger les élèves contre d’éventuelles intoxications.

Enfin, Shtour a exhorté les consommateurs à faire preuve de prudence et à adopter une attitude responsable, en évitant les lieux qui ne semblent pas respecter les règles d’hygiène. Il a rappelé que la protection de la santé publique est une priorité absolue, et que les contrevenants doivent être sanctionnés pour avoir mis en danger la vie des citoyens.