Maroc

Aïd Al-Adha au Maroc : Les importations de moutons contribueront-elles à stabiliser les prix ?

L’Aïd Al-Adha approche et les craintes liées à la disponibilité des moutons se font ressentir. Mais, selon Les Inspirations Eco, il n’y a pas de raison de s’inquiéter cette année. Avec un cheptel actuel de 5,5 millions de têtes, la demande nationale devrait être comblée. Toutefois, afin de soulager la pression sur le marché local, les autorités ont mis en place un programme d’importation de moutons.

DES MOUTONS POUR TOUS LES BUDGETS

Selon les producteurs cités par Les Inspirations Eco, il y aura des moutons pour tous les budgets cette année. Ce programme vise à alléger la pression sur le marché local. Cependant, une augmentation des prix est inévitable. M’hamed Karimine, président de la Fédération Interprofessionnelle des Viandes Rouges (FIVIAR), affirme que les prix seront plus élevés de 10 à 15% par rapport à l’année dernière, bien que cela reste en deçà des niveaux évoqués récemment (au moins 20%).

L’augmentation des coûts de production est l’une des raisons de cette hausse des prix. En effet, la sécheresse de cette année a réduit les espaces de pâturage, obligeant les animaux à se nourrir à 100% de grains importés, alors que normalement, le pâturage représente 20% de leur alimentation. Cela a entraîné des coûts de production plus élevés.

DES MESURES POUR CONTRÔLER L’AUGMENTATION DES PRIX

Pour contrôler cette augmentation des prix avant l’Aïd, les autorités publiques ont mis en place des mesures d’urgence. Une contribution de 500 dirhams par tête d’ovin importé a été accordée, à condition que les importateurs en amènent au moins 15 000 têtes.

Cependant, Karimine doute que les importateurs marocains aient les capacités financières et logistiques nécessaires pour importer 15 000 têtes, car cela représente un investissement conséquent d’environ 40 millions de dirhams. De plus, la disponibilité des fournisseurs dans les pays exportateurs pose un défi supplémentaire.

UNE SOLUTION POUR STABILISER LES PRIX ?

Il convient de noter que les importations représentent une petite partie du cheptel total. L’annonce de ces importations a principalement un effet psychologique pour influencer les prix. D’autre part, les professionnels du secteur espèrent que l’arrivée de moutons importés contribuera à stabiliser les prix, mais ce n’est pas leur seule préoccupation. Depuis que les grandes surfaces ont commencé à vendre des moutons pour l’Aïd, les prix affichés dans ces enseignes sont devenus la référence sur le marché. Cela exaspère les producteurs mais profite aux consommateurs.

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